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Fort Boyard 2013 - Avis de la rédaction : émission du 20/07/2013

« Mais elle est où la clé ?! » (Danièle Évenou)

Publié le mercredi 24 juillet 2013 par Guillaume COMONT - Rédacteur en chef dans la rubrique Avis de la rédaction 2013.

        

Humour et dérision, tels sont les mots qui caractériseraient bien le Fort Boyard diffusé ce samedi 20 juillet. Et on les doit en partie à l’inimitable Danièle Évenou qui a prouvé, s’il en était encore nécessaire, que Fort Boyard n’était pas qu’un jeu d’enfant ! À 70 ans, elle nous a gratifiés de performances qui forcent le respect. Elle était entourée pour cela d’une ribambelle d’animateurs made in France Télévisions, d’un aventurier made in Koh-Lanta et d’un chanteur made in The Voice. Vous avez suivi ? Non ? Ce n’est pas bien grave, nous allons revivre ensemble ce troisième épisode de la saison.

On commence avec une petite saynète amusant où Passe-Muraille semble bien se plaire dans la cellule du Casino qu’il en profite pour tester pendant qu’Olivier l’appelle sans succès. Et justement en parlant de Casino, c’est la première apparition de cette épreuve cette saison. À première vue assez simple, ce n’est vraiment qu’à première vue, car le siège tourne très vite et que les pièces tombent très aléatoirement. La malheureuse Aïda a vite le tournis et doit s’avouer vaincue après seulement quelques passages sur la poutre… Changement e registre sans transition avec la terrible Salle des tortures qui va résister à « Tehe » comme le surnomme son équipe. Ce tahitien habitué aux animaux exotiques et d’une force redoutable va vite être musculairement tétanisé à cause d’une évaluation approximative du parcours proposé de la part de ses coéquipiers. Il faut dire que passé la première tentative, en cas d’échec, recommencer est quasiment impossible. En attendant, le porte-clés de Passe-Partout ne tinte pas en l’absence de clés. Mais c’est sans compter sur l’énergie (communicative soyons francs) de la pile électrique, nous avons nommé Danièle Évenou qui tape énergiquement sur les boîtes du bizutage dans l’espoir d’y trouver une clé. In extremis, elle l’attrape et sort avec son équipier Cyril Féraud enfariné et collant. Manique du brushing, évitez Fort Boyard. Un peu d’air marin ne fera pas de mal à Stéphan Rizon et Samuel Étienne dont la tâche est de parcourir une poutre molle au-dessus de la mer. Décidément, cette épreuve donne du fil à retordre aux candidats et se voit très rarement réussie. Pourtant, Stéphan semblait pouvoir y arriver. On reste sur la thématique maritime avec le Pied marin où Aïda fait montre d’une grande efficacité. À peine entrée, elle trouve la clé dans un coffre. Il est vrai que Passe-Muraille a déjà été plus inventif pour trouver la cachette. Tant mieux pour l’équipe qui remporte sa deuxième clé. C’est au tour de Teheiura, qui espère bien prendre sa revanche. Et il y parvient sans aucun problème, en réussissant très rapidement l’épreuve d’Excalibur. S’il ne bat pas le record jamais battu du judoka Stéphane Traineau en 2003, il est, comme le signale Olivier, dans le top 3. Et il rapporte, accessoirement, la troisième clé. Entre en jeu ensuite Lady Boo et Mister Boo, qui vont jouer en duo face à deux candidats : Cylril Féraud et Aïda Touihri. Contrairement au message mentionné en incrustation sur le parchemin, Cyril est le deuxième homme, et non le premier, à combattre dans la boue. Le chanteur des années 2000 Douglas avait été le premier le 20 juillet 2002 (dix ans auparavant jour pour jour) face à Héloïse Brunet la Lutteuse de l’époque. Pour ce qui est de cette Double lutte, la rédaction n’a pas été vraiment convaincue, comme beaucoup de fans : difficile de suivre deux candidats en même temps et le combat tourne très vite à du grand n’importe quoi, ressemblant plus à un bain de boue qu’à un combat en bonne et due forme. Désolé aux amatrices, mais la lutte mixte, c’est fouilli. Enfin, le principal est que nos deux homologues de France Télévisions aient attrapé la 4e clé. Le compte à rebours commence à tourner, mais force est de constater que l’équipe est bien motivée. Enfin, Samuel Étienne brise un peu la chaîne de succès, en flanchant dans son mini-jeu attribué par la guide Luciole. À sa décharge, le rythme est soutenu et appuyer sur des animaux quand on a le nez dessus sans aucun recul, ce n’est pas si simple ! Il ne lui a pas forcément manqué grand-chose. La pluie se serait-elle invitée sur le Fort ? Mais que fait Danièle avec deux parapluies dans les mains sous ce soleil de plomb ? Le facétieux Père Fouras est sans doute à l’origine de cette toute nouvelle épreuve un brin originale. Il semble pourtant qu’elle réussit sans aucun problème ce défi. Avançant presque d’un pas assuré et suivant les conseils de ses camarades, elle parvient à donner le code avant la fin du chronomètre, sans jamais vaciller. Une belle performance pour notre doyenne cette saison, de quoi faire rager le Vieux Sage. Retour ensuite de l’épreuve des Perches. Et le moins que l’on puisse, c’est que Teheiura est méthodique et rapide. Il trouve très vite la bonne ligne du morpion et il aide Aïda à se maintenir en hauteur. L’épreuve est gagnée en un rien de temps et la 6e clé attrapée. Plus qu’une ! Mais c’est souvent la plus difficile. Stéphan Rizon échoue dans les Balles de coton, une cellule fortement génératrice de prisonniers qui ne faillira pas à sa réputation. Stéphan, un peu trop lent au démarrage, est envoyé dans les geôles avec La Boule. Paramètre un peu différent pour Danièle, qui, bien que suivant les conseils de Cyril Féraud qui l’encourage à commencer par les jarres du fond (la production dépose il est vrai souvent la clé dans le fond, les candidats commençant généralement par les jarres au début de la cellule) reviendra bredouille, après avoir fouillé chaque jarre une à une, sans doute à cause d’un manque de recherche en profondeur. Heureusement, Samuel Étienne et Cyril Féraud, dont le rythme est parfait dans la Laverie et grâce à une absence de chutes, rapporteront la septième et dernière clé, permettant à l’équipe d’éviter d’avoir un prisonnier de plus chez Blanche.

Le bilan de cette partie clé est satisfaisant, malgré quelques échecs et un prisonnier, l’équipe a réalisé une belle performance générale puisqu’elle récupère 7 clés, ce qui, il faut bien le dire, n’est pas si fréquent.

Reste que Stéphan Rizon doit se libérer des griffes de Blanche, qui cette fois encore a décidé de jouer la libération du prisonnier sur la chance. La rédaction apprécie ce nouveau défi qui fait repenser à celui de Ratman dans les années 90. Rappelons en effet que la libération des prisonniers était décidée par un jeu de hasard avec des souris qui devaient entrer dans la couleur choisie (noir ou rouge) par un candidat dans un mini labyrinthe. Ici le principe de la Roue du destin est très proche et laisse à tous une chance de se libérer, même aux plus maladroits. Malheureusement, Stéphan Rizon, même en choisissant la couleur de Blanche, joue de malchance, il devra rester dans sa geôle jusqu’au Conseil, comme Shirley Souagnon la semaine dernière ?

La Boule sonne ensuite le début des aventures pour récupérer des cartouches-indices. Et c’est encore Aïda qui s’y colle et ouvre le menu des réjouissances avec la Cabine abandonnée. Malheureusement, elle se laisse très vite débordée par ses craintes et n’a pas le temps d’écouter la fin de l’énigme du Père Fouras qu’elle a déjà fui hors de la cellule. Vexé le Père Fouras raccrochera brutalement, mais conservera son énigme pour plus tard. Fort heureusement, Samuel et Danièle vont être plus courageux devant l’adversité. Le premier se fait éjecter la tête en bas de la plateforme de la Tyrolienne infernale et réussit à jeter la clé non loin de Danièle chargée de la récupérer. Celle-ci nous offre une séquence d’anthologie et nous montre qu’elle a une façon bien à elle d’utiliser un porte-voix ! Qu’importe, l’indice est remporté ! L’aventure qui suit en ferait frissonner plus d’un ! Bien que son nom, le Brancard, puisse rassurer au premier abord, une fois sur ce brancard, le cauchemar commence avec pluie d’araignées et de scorpions sur le corps. C’est Cyril Féraud qui est sanglé, tandis que Teheiura est placé en bas. Le premier regarde sous quels animaux se trouve le code et se charge d’envoyer les bestioles à son camarade resté en bas qui va pouvoir retirer les papiers. Bien qu’assez efficace, une seule partie du code est trouvé et les efforts de nos deux impétueux candidats sont vains, l’indice explosant. Samuel Étienne rattrape le coup en parvenant à retirer le code du dôme émergé, énième version de la Maison engloutie ou du Souterrain inondé avec son fameux fil d’Ariane. On retrouve ensuite Cyril Féraud, à peine remis de son aventure précédente, dans le manoir du Fort, une nouvelle épreuve de cette cuvée, et on doit le dire, très réussie avec ses jeux d’ombre, ses armoires remplies d’esprits, ses multiples mécanismes et… ses serpents ! Sinon cela aurait été trop simple. Bien qu’habitué au Fort, Cyril apprend à ses dépens que la production a plus d’un tour dans son sac et joue avec son sang-froid. Se parlant à lui-même comme pour se rassurer, il ne parvient à récupérer aucune pièce hexagonale, n’osant pas toucher au serpent. Danièle ne fera pas mieux dans la Catapulte, que l’on a grand plaisir à revoir cette saison. La septuagénaire ne lit pas assez rapidement le code placé sur la terrasse du Fort non loin de la vigie. Elle cherche désespérément une clé… ! On est heureux de revoir aussi la séquence où Olivier a lui-même fait cette aventure en 1995, on reconnaîtra même la voix de Cendrine Dominguez. Une belle idée que ces flash-back, inaugurés depuis samedi dernier avec Pascal Olmeta dans l’épreuve des cotons-tiges. Cela permet de revoir de bons moments et de ravir tous les nostalgiques ou tous ceux qui n’ont pas connu cette période faste.

Au terme de six aventures, seuls deux cartouches-indices ont été récupérés, c’est peu, en tout cas insuffisant pour trouver le mot-code. L’équipe devra être performante au Conseil.

L’équipe choisit dans un premier temps de soutenir son prisonnier, Stéphan Rizon, qui est libéré contre quinze secondes. La malchance se poursuit toutefois pour lui qui perd le duel de la Cartouche, que l’on revoit pour la troisième semaine consécutive ! N’y aurait-il plus que ce duel en stock cette année ? Aïda a plus de chance, elle fait face au Père Fouras qui lui repose l’énigme qu’elle n’a pas eu le temps de résoudre dans la Cabine abandonnée. C’est une première ! Jamais en 20 ans le Père Fouras n’a reposé la même énigme dans une même émission. Les fans, semble-t-il, n’ont guère apprécié. Tant mieux toutefois pour Aïda qui récupère 20 secondes pour son équipe. La session se termine avec Danièle, qui ne sait visiblement pas à quelle sauce elle va être mangée et se méfie un peu du Père Fouras. La chance lui sourit pourtant, elle gagne son duel de l’Empilage à cause d’un Maître aux gestes peu habiles.

L’équipe repart de sa chasse au temps avec 50 secondes sur les 60 mises en jeu et pourra donc passer 3 minutes 35 dans la Salle du Trésor, ce qui est déjà bien.

L’heure du verdict a sonné. L’équipe dégoupille ses deux indices gagnés (Canard et Polaire) et sans même attendre Danièle, en bonne chef d’équipe, se sacrifie pour récupérer le mot vengeance ainsi que Samuel Étienne qui rapporte le mot engelure. Danièle trouve le mot-code à partir du deuxième mot, mais l’équipe, dans le doute, a préféré sacrifier Samuel. Au final, la moisson est plutôt bonne malgré deux sacrifiés puisque l’équipe récupère la rondelette somme de 17 430 € pour l’association Cœur de gazelles dont Danièle est la marraine.

En définitive, nous avons pu suivre une émission bien agréable, avec des candidats motivés et volontaires, surtout Danièle qui à elle seule a assuré le spectacle et relevé tous ses défis, se payant même le luxe de trouver le mot-code, une belle revanche par rapport à sa précédente participation en 2007 où son équipe n’avait remporté que 3 870 €.

Quelques petits bémols récurrents sont toutefois toujours présents : un manque de variété dans les duels du Conseil, des défis similaires dans la Salle du Jugement ou dans la Cellule interactive et un niveau de difficulté par toujours bien dosé avec des épreuves trop difficiles à cause d’une clepsydre un peu expéditive facilitant les prisonniers (Balles de coton) ou trop faciles (Pied marin). Toutefois, ces petits détails n’entachent en rien l’émission qui reste à un excellent niveau avec des saynètes efficaces et des épreuves bien pensées dans des décors somptueux.

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