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Fort Boyard 2014 - Avis de la rédaction : émissions du 28/06/2014

Un lancement (presque) sans fausse note

Publié le mercredi 2 juillet 2014 par Guillaume COMONT - Rédacteur en chef dans la rubrique Avis de la rédaction 2014.

        

Samedi soir dernier France 2 lançait la 25e saison de Fort Boyard sur nos petits écrans. Une saison anniversaire placée cette année sous le signe de la magie et du mystère, avec l’arrivée d’un tout nouveau Magicien en remplacement de Serge Avril, l’humoriste Québécois Vincent C. qui dispense ses cours dans la Vigie ou plutôt la Magic Academy. Vous avez l’habitude désormais, la rédaction vous livrera tout au long de l’été sur les numéros diffusés à l’antenne. Un avis direct et sans concession, mais toujours honnête et bienveillant. C’est parti !

L’émission s’ouvre toujours de la même façon, avec un pré-générique, de nouveau revu et corrigé pour l’occasion et très bien mis en valeur par la magnifique voix douce et suave, reconnue dans le monde télévisuel, de Françoise Cadol, voix off officielle de l’émission depuis quatre saisons maintenant. La part belle est faite aux personnages, qui apparaissent presque tous dans ce pré-générique, y compris le petit nouveau Vincent C. En revanche, les deux Passes ont été oubliés. Les nouveautés de la Saison apparaissent aussi dans quelques images. Le système du grimoire qui raconte une histoire a été maintenu et on ne s’en lasse pas non plus. Ces introductions sont toujours efficaces : l’idée de rapprocher le plan du Fort d’un jeu de société avec des « cases » est excellente. Le générique habituel arrive ensuite, toujours composé d’images de candidats de la Saison dans des épreuves et de quelques images de synthèse du Fort. On notera que le générique se ferme sur Élodie Gossuin, la recordwoman de Fort Boyard avec 6 participations depuis 2001. Enfin, le logo a bien été revu avec l’ajout du ruban « 25 ans » sur sa partie inférieure, d’un ton plus doré et d’une texture modifiée. Il se décline partout durant l’émission et dans le générique de fin.

Après la traditionnelle présentation d’Olivier « Bienvenue à Fort Boyard » et la petite saynète avec le messager Passe-Muraille, l’émission démarre avec un coup de gong, donné cette saison du bout du fouet de Félindra. Eh oui, pour la première fois depuis 20 ans, le coup d’envoi n’est pas donné par La Boule, qui a dû quitter ses fonctions pour « raisons de santé ». Le nouveau coup de gong passe plutôt bien à l’écran, et il ne paraît pas aberrant que le système qui contrôle le temps du jeu soit placé dans la Salle du Trésor, un endroit protégé par les tigres. De toute façon, soyons tout à fait honnêtes, le coup de gong donné par La Boule passait de plus en plus inaperçu. Depuis 2003, le célèbre « La Boule, le Gong ! » ne résonnait plus dans le Fort, ce qui avait contribué (malheureusement) à effacer un peu son personnage. Petit changement aussi, le chronomètre de la partie « Épreuves » passe de 45 minutes à 50 minutes : cela est sans doute dû à l’arrivée de la Magic Académy, nouvelle épreuve récurrente un peu plus longue à jouer (sans compter la présentation et les réactions). Toutefois, il ne faudrait pas retomber dans une durée de jeu trop longue, cela avait desservi l’émission en 2009. Ce premier épisode a duré un peu plus de 1h50. Comme l’année dernière, on regrette toujours que la présentation de l’équipe soit si expéditive, de même pour l’association. Cela ne coûterait pas grand-chose d’accueillir l’équipe chaque semaine autour du rond central pour évoquer trente secondes l’association, même si l’on peut comprendre l’intérêt pour la production de commencer in medias res, au cœur de l’action.

Et c’est Flora Coquerel, qui venait jouer pour son association Kelin créée en mars dernier, qui s’y colle. Et ce n’est pas qu’une façon de parler, car elle doit faire face à une Lady Boo toujours très en forme. Au passage, l’incrustation de notes d’information à destination des téléspectateurs via les petits parchemins est toujours un concept que nous apprécions. Cela permet de faire vivre l’histoire du jeu, d’établir les records... Les téléspectateurs ont pu ainsi noter que Lady Boo avait gagné 13 fois et échoué seulement 3 fois face aux candidates qui se sont succédé. L’épreuve de la lutte reste encore aujourd’hui une épreuve difficile. Flora aura tout essayé, en vain ! On remarque aussi l’ajout d’une petite touche d’interactivité : Olivier prend parfois des photos des candidats à la sortie d’une épreuve, photos qui s’affichent à l’écran et qu’ils diffusent au moment de la diffusion, en direct, sur son compte Twitter. Un bon moyen de pousser les internautes à consulter les réseaux sociaux et à réagir avec le hashtag #FortBoyard. L’échauffement fait, Brahim Zaïbat reprend les choses en main en réussissant brillamment l’épreuve du Manolier, une épreuve présentée comme l’une des plus difficiles de Fort Boyard. Malgré la belle performance de Brahim, on peut se demander si l’épreuve n’est pas « un peu » plus facile ces dernières années, surtout quand l’on revoit ce qu’était cette épreuve à l’origine. Difficile toutefois de le dire. Brahim rapporte la 1re clé à son équipe. Il en reste six à arracher au Fort. Evelyne Thomas et Gérard Vivès sont choisis pour l’épreuve de la Balance. Tétanisée, Évelyne Thomas ne parvient pas à évoluer, malgré les encouragements et conseils avisés de Gérard Vivès, qui durant toute l’émission a agi comme un vrai coach et a toujours encourage et boosté ses camarades. Malheureusement, Évelyne chute et l’épreuve est perdue. Direction la Caserne, nouvelle version du Tapis roulant dont le principe reste inchangé, mais dont le décor rappelle celui d’une vieille caserne de pompiers américaine. Si Malika Ménard ressort bien trempée, elle ressort sans la clé, à cause d’un grand manque de précision au moment du dépôt du contenu des sceaux dans le réservoir prévu à cet effet. On se dirige après vers le Casino du Fort, « Las Fouras ». C’est Damien Sargue qui tente de récupérer un maximum de pièces, mais sa méthode n’est pas assez efficace et il ne semble pas entendre les conseils, une fois de plus avisés, de Gérard Vivès. Résultat négatif pour l’équipe, alors même que l’épreuve a été un peu « simplifiée » avec un passage vers la machine à sous simplifié. Le Père Fouras reçoit ensuite Gérard Vivès dans le Père Fouras Show (Plateau 215). L’épreuve est toujours aussi efficace, mais cette fois le candidat n’a peur de rien. En effet, il n’a peur de rien et en plus répond juste à toutes les questions. Il repart donc avec une 2e clé. On retrouve ensuite avec plaisir l’épreuve du Muséum (Ventouse), toujours très efficace et pleine de suspense. Damien Sargue se rattrape ici et nous offre une très belle performance, se payant même le luxe de ressortir avant la fin de la clepsydre. C’est naturellement Flora Coquerel qui écope de la cultissime épreuve des Jarres. Malheureusement, elle évolue beaucoup trop lentement et ne parvient pas à mettre la main sur la clé.

À ce stade, arrive enfin l’un des moments les plus attendus de grand lancement 2014 : l’ouverture de la Magic Académy. Après un lancement efficace, l’équipe se regroupe au pied de la vigie, qui n’était plus utilisée en France depuis 2011, et c’est Evelyne Thomas qui est choisie. Elle fait alors face au nouveau Magicien du Fort Vincent C. Après une petite scène introductive bien trouvée, dans laquelle Evelyne Thomas montre sa docilité, Vincent C. lui demande de résoudre un tour de magie en lui proposant quatre réponses. Évelyne ne comprend pas grand-chose à l’épreuve, elle semble perdue, ne sachant pas qu’elle joue pour une clé. Elle ressort hilare, mais ne fait rien gagner à son équipe. Du point de vue du jeu en lui-même, on est ravi de retrouve un Magicien actif dans le Fort. Serge Avril était sous-exploité depuis beaucoup trop longtemps et cela fait du bien de retrouver des tours de magie, que ce soit dans la vigie ou dans des saynètes, comme celle où Vincent C. fait apparaître une clé sous les yeux ébahis du Père Fouras.

Mais retour aux choses sérieuses avec un Brahim Asloum définitivement très en forme : il réussit l’épreuve De la terre à la lune après seulement quelques essais, à croire que l’épreuve était trop facile pour lui. La charmante Malika est choisie pour les Cylindres du Fort. Après qu’Olivier lui ait rappelé que d’autres Miss ont réussi l’épreuve, Malika semble sous pression et ne parvient pas à beaucoup avancer sur les cylindres. Si Malika a échoué, la séquence elle a été largement reprise sur tous les sites internet. Il faut dire que le choix de Malika par le Père Fouras pour cette épreuve n’était sans doute pas innocent. Flora Coquerel se rattrape en établissant un nouveau record dans l’épreuve de la Cloche. À peine lui faut-il 30 secondes pour se saisir du code. En plus, la Miss ne semble pas impressionnée et particulièrement à l’aise en hauteur. L’équipe remporte une 5e clé, mais le temps passe, et il va falloir accélérer le rythme pour en obtenir 7. Évelyne est appelée pour l’épreuve de l’Alerte rouge, que l’on a toujours plaisir à retrouver. Évelyne fait de son mieux, mais manque de souplesse et de précision, elle parvient à se saisir de la clé, mais en revanche elle est faite prisonnière après un nombre trop important de contacts avec les lasers. Évelyne est donc conduite en prison par le nouveau geôlier du Fort Mister Boo qui joue d’ailleurs parfaitement son rôle. La partie se termine sur l’épreuve des Perches. Damien Sargue, Brahim Zaïbat et Flora Coquerel réalisent l’épreuve. Flora Coquerel a un peu de mal à se maintenir en haut de sa perche, mais elle est aidée par Brahim et l’équipe remporte finalement une 6e clé, sur le gong qui retentit. Il manque donc une clé à l’équipe qui va devoir sacrifier un des siens chez Blanche.

Après un magnifique lancement revenant sur l’histoire de Blanche, princesse maudite à la naissance et condamnée à rester cloîtrée dans sa salle immaculée, nous retrouvons l’équipe qui, après réflexion, décide de sacrifier Damien Sargue qui entre donc la Salle du Jugement. Blanche, accompagnée de son python blanc, lui propose de choisir entre un défi d’agilité ou un défi de chance. Téméraire, Damien choisit l’agilité et réalise un tout nouveau duel, celui de la gouttière. Ce défi, plutôt réussi, mais pas si simple à réaliser, ne réussit pas à Damien, qui manque un peu de précision. Il est donc fait prisonnier après trois essais ratés. Mister Boo le conduit aux prisons. De son côté, Évelyne choisit un défi lié à la chance et tombe sur la Roue du destin. Le bleu lui porte chance puisqu’elle est finalement libérée et peut rejoindre son équipe, pour le meilleur et pour le pire, comme en témoigne le message vidéo du Père Fouras présenté aux candidats. Bilan : l’équipe récupère Évelyne, mais perd Damien, du moins jusqu’au Conseil.

Les aventures peuvent démarrer en vue de récupérer un maximum d’indices. C’est Gérard Vivès qui se frotte à la première aventure, celle de l’Entraînement sous-marin. L’animateur garde son sang-froid et gère parfaitement ne se préoccupant même pas des serpents qui flottent autour de lui. Il fait gagner la première cartouche à son équipe. Willy Rovelli attend de son côté impatiemment ses nouveaux « clients » pour goûter ses nouvelles spécialités dégottées après un petit tour du monde. Cette fois, il ne propose toutefois pas une spécialité trop exotique puisqu’il s’agit d’un plat français : des roupettes de coq, c’est-à-dire des testicules de coq bouillies. Bon appétit à Flora Coquerel et Malika Ménard qui sont choisies. Si Flora s’exécute de bonne grâce, Malika a plus de mal et fait même un blocage sur les poules présentes dans le restaurant. Au final, Malika se fait violence et la cartouche-indice est gagnée, ce qui en fait une 2e. C’est au tour ensuite de Brahim qui entre dans le Manoir du Fort, une excellente épreuve à la scénographie bien rodée. Il n’est pas impressionné par les petits effets spéciaux, mais ne trouve qu’une partie du code. L’indice est perdu. On retrouve ensuite Malika Ménard, en fâcheuse posture, les yeux bandés. Olivier lui explique les règles de la nouvelle aventure : pédaler sur une poutre avec un vélo, poutre comportant des petits monticules, histoire de compliques encore plus les choses. Après avoir écoute les conseils de Gérard Vivès (décidément plein de ressources), elle se lance et parvient à se saisir du code, mais malheureusement le laisse tomber ! La cartouche explose donc. Nous n’avons pas été très convaincus par cette aventure : si le principe est assez bon, le jeu est court et la règle mal faite, Malika a réussi l’aventure, mais, paradoxalement, perd le code et donc la cartouche-indice. Evelyne Thomas pensait avoir un peu de répit, c’était sans compter sur le malicieux Père Fouras qui lui passe un petit coup de téléphone dans la Cabine abandonnée du Fort. Évelyne tente de ne pas se laisser déstabiliser par les charmantes bestioles qui lui tombent dessus, et elle réussit même assez bien à faire abstraction de cela. Malheureusement, elle ne trouve pas le réponse à l’énigme et ressort une nouvelle fois bredouille. Découverte d’une seconde nouveauté avec la Prison sous-marine, une aventure qui se passe dans les citernes, au principe un peu compliqué, mais avec les règles du jeu visuel les règles sont claires. Brahim évolue à merveille dans ce labyrinthe sous-marin et une 3e cartouche est remportée. Fin de partie avec le désormais célèbre Brancard. Gérard et Évelyne sont choisis. Comme à son habitude, Gérard garde son sang-froid sans sourciller, c’est un peu plus difficile pour Évelyne. Une partie du code est trouvé, mais pas la deuxième. Au final, l’équipe se rend au Conseil avec trois cartouches-indices en poche, une moyenne honorable.

Au Conseil, l’équipe accepte de libérer Damien et donc perd quinze secondes dans la Salle du Trésor. Damien réalise le duel des Poids, mais non pas face à un Maître, mais à Mister Boo en personne. Si le nouveau principe du duel est bien trouvé, on ne peut que regretter ce mélange des genres : Mister Boo passe geôlier à adversaire du candidat dans un duel. Le duel est perdu, Damien Sargue ayant un peu présagé de ses forces en prenant le poids le plus lourd, surtout face au colosse du Fort. Il fait perdre 30 secondes à son équipe. Flora Coquerel est appelée ensuite, mais cette fois pour un défi, et non pour un duel. Elle joue donc seule au défi du cadran, un défi réussi, bien qu’un peu difficile pour la dernière manche. Flora, malgré deux manches réussies, perd le duel, mais ne fait pas perdre de temps à son équipe. Pour terminer, l’équipe choisit Gérard pour l’énigme du Père Fouras. Celui-ci est désemparé et ne trouve pas le mot « Peur ». Il fait lui aussi perdre 30 secondes à son équipe. L’équipe va donc bénéficier de 1 minute 45 dans la Salle du Trésor, ce qui est bien faible et risque fort de pénaliser grandement la recherche du mot-code et la ramassée des boyards.

On ne peut terminer l’évocation de cette partie sans indiquer que le Conseil est réellement devenu le point noir du jeu. Déjà les saisons précédentes, nous nous inquiétions sur la dérive de cette partie. Elle se confirme et surtout atteint son paroxysme cette année : retour de défis sans les Maîtres, duel sans les Maîtres avec Mister Boo (excellent dans son rôle, mais qui n’a pas vraiment sa place au Conseil) et, pour couronner le tout, les mises deviennent aléatoires, tantôt imposées et choisies par le Père Fouras, tantôt déterminée par le candidat et même parfois multiples dans certains jeux. Bref, le Conseil, déjà de plus en plus dénaturé depuis 2003, prend une très mauvaise tournure cette saison. Si les efforts de la production pour dynamiser la partie sont louables, cela ne doit pas se faire au détriment de l’âme du lieu et de la partie.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de notre réflexion sur le Conseil 2014 dans notre article complet : Cliquez ici !

Le dernier chapitre de l’aventure s’ouvre : l’équipe déverrouille la grille de la Salle du Trésor et ouvre les trois cartouches-indices récupérées lors des aventures. Les candidats découvrent les mots Charpente, Ardoise et Abri. Evelyne Thomas trouve rapidement le mot-code Toit. L’équipe le compose sur le damier géant de la Salle du Trésor, mais avec si peu de secondes dans la Salle du Trésor, elle a à peine le temps de faire un aller-retour que la grille commence déjà à se refermer. Au final, ce sont 6 940 € qui reviennent à l’association Kelina, une somme pas si faible au vu du peu de temps disponible.

L’émission se termine par l’immuable « Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus Fort » crié par Olivier et l’équipe. Peu après, nous avons pu aussi découvrir un tout nouveau générique de fin (enfin !), magnifiquement réalisé avec des images aériennes de choix tournées en haute définition par des drones et qui nous font toujours découvrir des monuments et paysages célèbres du département de la Charente-Maritime. Des parchemins placés en bas de l’écran font défiler les noms de ceux qui participent à la confection de l’émission.

Nous ne pouvons terminer sans évoquer Olivier, qui nous a semblé très investi et dynamique : on sent qu’il maîtrise désormais bien le rôle qui lui est dévolu depuis 2011, il parvient à mieux se situer vis-à-vis de l’équipe et il a amélioré ses placements. Son duo à l’animation avec le Père Fouras fonctionne bien, mais si on regrette toujours qu’il n’y ait plus de contact entre les deux hommes, cela donnait lieu auparavant à des saynètes très sympathiques.

Quant à l’équipe, elle s’est montrée assez solidaire et impliquée, en particulier Gérard Vivès, qui en plus de remporter la palme d’or du meilleur coach d’une équipe à Fort Boyard a su apporter une belle dose d’humour tout au long de l’émission. L’ambiance lui doit beaucoup. Brahim et Damien nous, ont offert de belles performances de leur côté, tandis que Flora et Malika ont fait preuve de courage. Évelyne Thomas a eu plus de mal, se demandant parfois ce qu’elle faisait là, mais s’est bien rattrapée en trouvant le mot-code, qui n’est quand même pas rien.

QU’AVONS-NOUS PENSER DU « MEILLEUR DE FORT BOYARD » ?

A l’issue de cette première émission de la saison, une émission spéciale, intitulée comme en 2009 Le Meilleur de Fort Boyard, a été proposée aux téléspectateurs. L’occasion pour eux de voir ou revoir les meilleurs moments du jeu, les records, les anciens animateurs, les personnages...

Il faut l’avouer, réaliser un best of de qualité n’est pas chose aisée. Surtout que Fort Boyard en a connu de nombreux en 2009, mais aussi lors de la spéciale 15 ans en 2004. Pourtant, la production a parfaitement relevé le défi. Sans refaire ce que l’on avait pu voir pour les 20 ans en juin 2009, elle a su proposer un mécanisme novateur en racontant une histoire, avec une multitude de saynètes dans tous les lieux symboliques du Fort et surtout en associant tous les personnages du Fort, en particulier le Père Fouras et Passe-Muraille. Alors que Le Meilleur de Fort Boyard de 2009 se contentait de lancement de séquences par Olivier et Anne-Gaëlle déambulant dans le Fort (ou de lancement en plateau pour les émissions qui avaient été diffusées en semaine l’après-midi), cette fois l’émission est allée plus loin. En effet, Olivier n’a pas hésité à donner de sa personne notamment en effectuant les épreuves du Casino, de la Tête chercheuse ou du Père Fouras Show (Plateau 2015). De même pour Passe-Muraille qui s’est tenté au Percolateur. La mise en scène a été particulièrement soignée et réussie, la saynète d’ouverture avec Olivier et Passe-Muraille s’introduisant dans l’antre du Père Fouras, qui, coiffé d’un bonnet de nuit, les surprend, est excellente. Il en va de même pour certaines autres mises en scène comme la séquence des « Boyards d’or » au Conseil et la mauvaise foi du Père Fouras critiquant tout ce que propose Olivier. Bref une, excellente ambiance qui renforce la magie du lieu et le mystère de ses personnages. Quant aux catégories et séquences souvenirs choisies, on ne peut que féliciter la production en particulier pour le classement des séquences cultes dont la palme est revenue à Laurie Thilleman ou encore l’hilarante séquence sur l’équipe idéale (Nelson Montfort le « Funambule Man », Nadège Lacroix la « Motivation Girl », Pascal Olmeta « Enigme Man », Catherine Laborde « Courage Woman » et Bruno Guillon « L’homme équilibre »). Sans oublier bien sûr les séquences incontournables sur « Il était une fois Fort Boyard » qui nous a fait revivre l’histoire du monument et la première émission du jeu, « Le Fort dans tous ses états » qui est revenue sur les versions et Père Fouras nationaux de nos amis étrangers ou encore « Le Fort en chiffres ».

On notera enfin des séquences dédiées aux nouveaux personnages, notamment le duel Lady Boo/Mister Boo, la cuisine de Willy, les Passes... On regrettera simplement qu’une séquence complète n’ait pas été dédiée aux personnages disparus ou encore aux animateurs, même si ces derniers ont été vus à de nombreuses reprises dans les diverses séquences.

Côté candidat, les interviews en incrustation s’intégraient parfaitement et les candidats interrogés ont été bien choisis : Gilbert Montagné, Ariane Massenet, Christophe Beaugrand, Mathieu Madénian. Les Miss France ont même eu droit à leur propre séquence, puisqu’elles participent toutes à Fort Boyard, Valérie Pascale ayant été la première en 1992. Enfin, on peut oublier d’évoquer la palme du « Record de celui qui ne comprend rien » remise à Aurélien Jégou, elle a dû provoquer de nombreux fous rires chez les téléspectateurs.

Au final, un excellent best of en ambiance nocturne, plus abouti encore que celui de 2009. On ne peut que féliciter la production d’avoir évité de refaire ce qui avait déjà été fait. Il est vrai que même si le best of diffusé pour les 15 ans du jeu le 31 juillet 2004 avait été exceptionnel avec la présence des animateurs les plus emblématiques du jeu déambulant dans le Fort, celui-ci n’a pas à rougir, car il a réussi à renouveler le genre, en proposant une histoire inédite et en conviant tous les personnages.

Bravo donc à la production et surtout merci à tous ceux qui ont contribué au succès de l’émission depuis plus de 25 ans, nous n’oublions pas que c’est grâce à toutes ces personnes, animateurs, producteurs, réalisateurs, techniciens... que nous vivons chaque saison de magnifiques moments d’aventure.

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