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Interview de MARION (2010 - équipe n°8)

« Fort Boyard est un rêve d’enfance. C’est la seule émission que j’avais le droit de regarder en vacances chez mes grands-parents. »

Publié le vendredi 27 août 2010 par Guillaume COMONT - Rédacteur en chef dans la rubrique Interviews 2010.

        

À tout juste 23 ans, Marion, étudiante en marketing, ne cache pas sa joie d’avoir eu la chance de participer au jeu de France 2, seul programme qu’elle pouvait visionner à loisir chez ses grands-parents l’été. Depuis l’âge de 16 ans, cette dernière rêvait de côtoyer le Père Fouras ou la dresseuse Félindra. C’est grâce à une publicité dans un quotidien qu’elle a appris que Fort Boyard s’ouvrait de nouveau aux Français pour sa saison 2010. Quelques coups de fil et castings ont fait le reste. En mai dernier, son rêve s’est enfin réalisé. Pour les lecteurs de Fort Bavard, elle revient avec un enthousiasme non dissimulé sur le parcours de son équipe durant l’émission…

Fort Bavard : Comment avez-vous appris que Fort Boyard recherchait des anonymes cette année ?

Marion : Je l’ai su en lisant un quotidien gratuit ! J’ai repéré un petit carré en bas à gauche de la page qui disait « SOYEZ FORT ! Si vous avez plus de 16 ans, une bonne dose de courage et que vous rêvez de rencontrer le Père Fouras, Passe-Partout ou Félindra, vous pouvez ... ».

Fort Bavard : Pourquoi avoir décidé de tenter votre chance et de vous lancer dans une telle aventure ?

Marion : Je n’ai pas hésité une seconde ! Le jour même, j’envoyais ma candidature par la Poste ! Fort Boyard est un rêve d’enfance. C’est la seule émission que j’avais le droit de regarder en vacances chez mes grands-parents. J’avais cherché à m’inscrire dès mes 16 ans, mais ce n’était déjà plus possible depuis un bon moment !

Fort Bavard : Qu’est-ce qui selon vous a convaincu la production que vous feriez une bonne candidate ?

Marion : Une fois que j’ai envoyé mon dossier, j’ai été appelée peu de temps après ! J’ai eu un réel entretien par téléphone, surtout, je pense, pour voir si j’étais à l’aise avec les gens.

En deuxième phase, on s’est déplacé à Paris pour participer au casting. Quelques énigmes du Père Fouras à résoudre, deux mini-exercices d’équilibre et de souffle, quelques photos, et enfin le casting devant la caméra. Il y avait un jury de quatre personnes, plus le caméraman.

Je pense que c’est ma motivation qui a plu : j’avais vraiment envie d’y aller, j’avais le sourire du début jusqu’à la fin, et je n’ai pas eu de souci pour répondre à leurs questions. Et surtout, je suis arrivée avec un ballon de plage sur lequel j’avais inscrit « Water-polo », et je portais des lunettes de piscine roses !

Fort Bavard : Pratiquez-vous régulièrement un sport ? Cela vous a aidé à affronter les épreuves du Fort ?

Marion : Le sport est un loisir pour moi. Je fais du Waterpolo tous les mercredis. J’adore ça ! Et j’aime partir en vacances pour faire de la plongée sous-marine.

Fort Bavard : Cela vous a-t-il aidé à affronter les épreuves du Fort ?

Marion : Oui, ça m’a aidé surtout pour le souffle lors du relais où j’étais plongeuse !

Fort Bavard : Connaissiez-vous bien les épreuves de l’émission ?

Marion : Non, pas du tout… Je ne connaissais pas toutes les épreuves. Ça ne tenait qu’à des souvenirs d’enfance. Je n’ai pas révisé avant d’y aller.

Je suis venue pour découvrir certaines de mes limites. J’aurais aimé me retrouver face aux mygales et serpents, mais je n’ai malheureusement pas eu ces épreuves ! Je ne sais pas quelle épreuve je redoutais réellement. J’aurais tout fait pour réussir, mais évidemment la force par exemple aurait pu me faire faux bond !

Fort Bavard : Votre première épreuve individuelle était celle de La Cloche. Vous vous en êtes bien tirée. Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous dans cette épreuve ?

Marion : Cette épreuve est très dure au départ ! Mes genoux tremblaient, et j’avais les mains toutes moites ! J’étais complètement stressée… entre les tigres qui se pavanaient en bas et la hauteur à laquelle le trapèze se trouvait, je n’étais pas tranquille !

Fort Bavard : Votre équipe n’est pas parvenue à ouvrir le cadenas. Ludovic et Gilles tentaient tous les deux de l’ouvrir et une confusion s’en est suivie. N’est-ce pas injuste de perdre dans ces conditions alors que l’épreuve était réussie ?

Marion : Non, car ça fait partie du jeu. Mais cette histoire de cadenas a quand même été sacrément frustrante, beaucoup d’équipes se sont fait avoir !

Fort Bavard : Votre camarade Séverine a été libérée, mais vous vous êtes retrouvée en prison à sa place. Moralement, n’est-ce pas frustrant d’avoir été faite prisonnière alors que vous aviez de votre côté rempli votre mission ?

Marion : J’étais effectivement très frustrée en me faisant enfermer dans cette prison ! Mais c’est moi qui faisais l’épreuve, c’était donc à moi d’aller en prison. Le côté positif c’est que je m’étais toujours demandé comment c’était dans les cachots, et bien je ne vais pas vous le cacher : c’est vraiment minuscule pour le coup !

Fort Bavard : Vous avez réussi très rapidement à vous libérer en gagnant le duel des Baguettes. Êtes-vous une habituée des restaurants chinois pour manier aussi bien les baguettes ?

Marion : J’ai mangé beaucoup de sushis, petites brochettes bœuf fromage et riz avec mes colocataires l’année dernière ! On adorait ça !

Fort Bavard : Après votre libération, vient l’heure du Relais arbalète. Pourquoi avoir choisi le rôle de plongeuse ?

Marion : Je pense que chacun avait très bien sa place pour le relais : Séverine était motivée pour le puzzle, Ludo se sentait en forme pour courir dans les escaliers du Fort avec 21 kg dans les bras, Gilles se sentait prêt dans le rôle du tireur, et moi pour plonger dans la citerne. Mon élément c’est l’eau, je voulais absolument pouvoir faire une épreuve aquatique dans le Fort !
Je pense qu’on s’est tous bien défendu ! Mais Ludo et Gilles ont été absolument époustouflants dans ce relais !

Fort Bavard : Qu’est-ce qui a été pour vous le plus difficile sous l’eau ?

Marion : Scier ça allait, mais je me suis rendu compte beaucoup trop tard que j’aurais pu laisser la scie là où j’avais commencé à scier la bûche, plutôt que de l’emporter avec moi quand j’avais besoin d’air ! Du coup je perdais du temps à replacer la scie au bon endroit.

Ensuite, je n’arrivais pas à décrocher les sacs de la bûche. La cordelette ne voulait pas passer ! Du coup, je me suis épuisée à ce moment là.

À cause de ça, j’avais besoin de reprendre mon souffle trop souvent. Je manquais d’oxygène… Et grosse erreur de ma part, au lieu de lâcher les sacs au fond, j’essayais de remonter avec… logiquement, j’étais donc épuisée à la fin !

Fort Bavard : Votre équipe s’est qualifiée pour la deuxième manche face aux Vétérans du Fort. Redoutiez-vous cette équipe de champions ?

Marion : On savait effectivement qu’ils étaient forts ! Mais ça nous a d’autant plus motivés pour arriver à les détrôner !

Fort Bavard : Votre équipe a choisi Séverine pour faire l’épreuve des Cylindres. Vous êtes un peu plus menu qu’elle et moins grande, ne pensez-vous pas que vous auriez pu aussi tenter cette épreuve ?

Marion : Séverine était parfaite pour l’épreuve des Cylindres. Dans ce jeu le mental compte énormément. Or elle était très motivée. C’est une épreuve très difficile.

Fort Bavard : Dans le Tuyau transparent, vous avez envoyé Gilles, pourquoi ce choix (cette épreuve est traditionnellement donnée à une candidate NDLR) ?

Marion : Pour l’épreuve du Tuyau, Gilles était le coéquipier le mieux placé pour la faire. La preuve, il a réussi ! Plus sérieusement, Gilles est un grand cycliste et a une grande puissance dans les jambes : il ne pouvait qu’y arriver !

Fort Bavard : À la place, vous avez fait le Saut de l’ange, une très belle épreuve. Où avez-vous trouvé la force et le courage de vous lancer dans le vide ?

Marion : Je suis très contente d’avoir pu faire le Saut de l’ange ! C’était un moment très fort que je n’avais encore jamais ressenti. Contrairement à ce que l’on peut penser, je n’ai pas puisé ma force dans des images joyeuses et des moments de bonheur, je suis allée chercher au plus profond de moi-même. Ce sont les moments les plus durs dans la vie qui nous rendent les plus forts. Pour moi ça m’a semblé une éternité avant que je me lance, sauf que ça a duré très peu de temps en fait !

Lors du grand plongeon, j’ai ressenti une certaine liberté… c’est certainement à refaire ! J’étais surtout concentrée sur ce que je devais faire une fois arrivée en bas !

Fort Bavard : Après la libération de Séverine, vous vous êtes dirigés vers la Salle du Trésor. Aucune équipe n’a trouvé le bon mot code. Que s’est-il passé ?

Marion : Quel triste moment ! Une équipe de challengers au complet face à l’équipe championne qui ne comptait plus que trois personnes ! En plus, on avait trois indices, et eux deux. On y a cru jusqu’au bout !

C’est dommage de ne pas avoir participé à la chasse aux Boyards alors que nous étions si prêts du but, mais c’est le jeu ! Dans 20 ans, la revanche ?

Fort Bavard : Si votre équipe avait trouvé le mot code, elle aurait détrôné les Champions qui avaient inscrit un mot-code erroné. Avez-vous conscience d’être passé à un cheveu de la victoire ?

Marion : Peut-être que même en trouvant le bon mot-code, on n’aurait pas ramassé suffisamment de Boyards pour gagner. Enfin, c’est ce que j’aime me dire ! :-)

Fort Bavard : Que retiendrez-vous en premier de votre Fort Boyard ?

Marion : Je retiens trois choses de cette aventure. D’abord, tous les gens que j’ai pu rencontrer sur place. On tisse des liens très forts en l’espace de quelques jours. Ensuite, j’ai pu voir le Père Fouras, La Boule, Félindra, les Maîtres des Ténèbres, Passe-Partout et Passe-Muraille (c’était mon rêve d’enfance !). Et enfin, je suis entré dans Fort Boyard !

Fort Bavard : Vous êtes étudiante en économie. Quel métier souhaitez-vous exercer ?

Marion : En fait, la production a fait une erreur, je suis étudiante en marketing, et je suis en stage de fin d’études.


Interview réalisée par Guillaume COMONT.

Fort Bavard remercie Marion pour sa disponibilité et sa gentillesse.

Photos : © France 2 / Gilles SCARELLA

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