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Le monde fou, fou, fou de Fort Boyard

Par Michel Alexandre, Télé Loisirs, juin 1991

Publié le samedi 29 juillet 2006 par Aurélien LECACHEUR - Directeur de la publication dans la rubrique Revue de presse 1991.

        

Pour la deuxième fois, Fort-Boyard a retrouvé la vie. depuis mars dernier, une équipe réanime peu à peu ce lieu fascinant afin d’y tourner une nouvelle série d’émissions pour Antenne 2. Journal de bord...

Au large des îles d’Aix et d’Oléron, un fort. Comme un défi à la mer, au temps des hommes. Un Fort qui se dresse là, à la fois majestueux et insolite, depuis près de 2 siècles. Qui aurait pu se douter que cet édifice de pierre (acheté 28.000 francs en 1962, par un dentiste de la région et revendu 1.500.000 francs à la société de production pour 99 ans), imaginé sous Louis XVI, construit sous Napoléon Bonaparte, utilisé comme prison l’espace de 3 mois durant la commune, servirait un jour de studio de télévision ?

Il fallait le génie d’un homme (Jacques Antoine, créateur, entre autres, de la chasse au trésors avec Philippe De Dieuleveult) et le grain de folie d’une femme (Marie-France Brière, directrice des jeux et divertissement d’A2) pour faire de Fort-Boyard un décor d’émission. n’en déplaise aux mauvaises langues, même s’il a afallu un gros budget, le défi a été relevé !

Lancé l’été dernier, ce jeu à suspense (qui fait parfois grincer des dents), aux accents souvent dramatiques, reprend donc du service pour une nouvelle saison. Aux commandes, comme l’an passé, Sophie Davant et Patrice Laffont, meneurs de jeu de cette course au trésor impeccable, marathon du corp et de l’esprit où, chaque semaine, une équipe de 6 personne devra faire preuve d’intelligence, de culot, de force, d’adresse et de ruse, et ce durant 16 émissions qui seront diffusées chaque vendredi soir, entre le 28 juin et la mi-octobre.

L’entreprise à elle seule est déjà une folie, doublée d’un miracle. Des mois de travail (et 12 millions de francs) ont été nécessaires, à la réfection de ce fort, aux prises depuis 1800, avec l’usure du temps, des vents et de la mer : « Une vraie nurserie à cormorans », diront les 1ers explorateurs. 19 kilomètres de câbles (dont certains dans la mer) redonnent aujourd’hui vie à ce monument qui ne manque plus de rien : 40 mini-studios installés chacun dans une cellule, une régie hypersophistiquée, des groupes électrogènes, une cantine, une cuisine et même un journal interne... Face à cette victoire sur la technique et des hommes sur la nature et l’histoire, on en oublierai presque que la mer nous entoure ! Car rien n’a éé négligé pour l’installation de l’aquipe de 100 personnes nécessaires au tournage de cette nouvelle série de Fort-Boyard : une plate forme pétrolière a même été mise en place pour en faciliter l’accès, et c’est par une nacelle que l’on accède à celle ci, depuis un bateau... Défi au lieu, au temps, et tout simplement à la logique, « Fort-Boyard » vous ensorcelle au bout de quelques heures, lorsque, brusquement, l’impression d’enfermement, même à ciel ouvert, commence à se faire sentir.

« L’an dernier, l’énervement a gagné un peu l’aquipe. L’univers clos créait en effet une tension face à laquelle chacun réagissait à as manière : tout le monde somatiasit pour un petit bobo, j’ai du leur envoyer un psy ! », confie Marie-France Brière, heureuse comme une gamine dans cet endrois, un peu réssucité grace à elle...

La magie a totalement fini de vous gagner lorsque, tout à coup, déboulent de leiur cage les 4 tigres et que la fosse aux serpents s’ouvrepour découvrir quelques pythons de 2,20m, voisinant d’inquiétantes mygales et un énorme lézard, accessoires vivants indispensables au style fantastique et un rien baroque de l’émission.

Pour ce nouvel été sur Antenne 2, Fort-Boyard a décidé d’élargir la cible de ses télespectateurs qui, peu nombreux au début de l’aventure, étaient de plus en plsu fidèles à l’émission au fil des semaines. En plus de l’exploit sportif (saut à l’élastique, escalade de la paroi du Fort), les candidats seront en effet amenés à la réflexion : moyen idéal pour permettre aux fans du jeu d’être à la fois spectateurs et participants.

Insensée et surréaliste, cette émission est aussi un défi à la télévision : car elle prouve que l’imagination et le risque peuvent encore tenir leur place dans une grille de programmes. Et même si Fort-Boyard ressemble parfois fortement à Fort-Jobard, celle ci apporte la preuve flagrante que la petite lucarne est encore en vie.





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