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Le Fort Boyard, star du business des croisières inter-îles en Charente-Maritime

Rreportage vidéo de France 3 Poitou-Charentes - 1er mai 2019

Publié le mercredi 1er mai 2019 par Guillaume COMONT - Rédacteur en chef dans la rubrique Actualités 2019.

        

C’est un business insoupçonné, et pourtant il draine plusieurs milliers de touristes chaque année : les croisières qui naviguent autour de Fort Boyard. Les équipes de France 3 Poitou-Charentes ont enquêté en partant à la rencontre de tous les acteurs du département qui se partagent une part du gâteau de ce tourisme maritime. Alain Brunet, maire de l’île d’Aix et Stéphane Villain, président de Charente-Maritime Tourisme, ont notamment été interrogés, avec une partie sur les projets envisagés autour de Fort Boyard pour l’avenir. Un reportage instructif, que nous vous proposons de visionner ou de découvrir en lisant notre transcription.

 FICHE TECHNIQUE

  • Diffuseur : France 3 Poitou-Charentes
  • Reportage : Olivier Riou, Didier Gomez, Christophe Rio et Martine Sitaud
  • Support : vidéo
  • Plateforme de diffusion : YouTube
  • Date de publication : 1er mai 2019
  • Durée : 7’30"
  • Intervenants : Mathieu Surjus, capitaine du Chevalier Arlequin Inter-Iles ; Darel, Australien à bord du Chevalier Arlequin ; Nicolas, passager à bord du Chevalier Arlequin ; Damien Courcaud, Directeur-Général Inter-Iles ; Jean-Claude et Sidonie Haulbert, en escale sur l’île d’Aix ; Alain Brunet, Maire de l’île d’Aix ; René Brassens, Patron de la Marcelle ; Marie-Ange et Franck Raimbault, embarqués sur La Marcelle ; Élodie Videau, vendeuse pour Discovery ; Isabelle et Franck Hemery, commerçants à Boyardville ; Yann Perrottet, patron de la Morgane ; Valérie embarquée sur La Morgane ; Simon Trinquier, patron du bateau Ile ou Ailes, Président Association ​​« Les Armateurs à la Voile Boyardville » ; Stéphane Villain, Président Charente-Maritime Tourisme.
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 PRÉSENTATION

L’activité des croisières en mer est une véritable manne pour le département de Charente-Maritime, elle rapporte près de 5 millions d’euros par an.
Une quarantaine de navires sillonnent les côtes du littoral atlantique pendant la période estivale. Au fil des ans, de nombreuses compagnies se sont lancées dans ce business, elles sont une vingtaine à proposer différentes formules de promenades en mer.

En ligne de mire des compagnies maritimes : le fort Boyard, devenu l’emblème de Charente-Maritime. Les routes des navires convergent vers ce pôle d’attraction.
Sur l’île d’Oléron, huit compagnies proposent désormais de naviguer en mer.

Chaque année, 8000 personnes embarquent pour l’île d’Aix, les taxes passagères rapportent 140 000 €.

Une équipe d’Enquête de région est partie à la rencontre de ces professionnels du tourisme qui ont choisi de sillonner l’Océan pour développer leur entreprise.

 VIDÉO

 TRANSCRIPTION DE LA VIDÉO

Il est connu dans le monde entier, 500 000 visiteurs chaque année en font le tour. C’est le site touristique de la Charente-Maritime. Mais pour s’en approcher, il faut embarquer. 17 compagnies maritimes vendent le fort Boyard, la tour Eifel du Pertuis, comme on l’appelle ici, plantée en pleine mer, entre les îles d’Aix et d’Oléron.

  • France 3 Poitou-Charentes : Le Fort est en vue ?
  • Mathieu Surjus (capitaine du Chevalier Arlequin Inter-Iles) : Bientôt !
  • France 3 Poitou-Charentes : il va falloir lancer la musique. C’est toujours le même folklore un petit peu ?
  • Mathieu Surjus : c’est ça, il vienne pour ça, cette seine musique.
  • Darel (Australien à bord du Chevalier Arlequin) : c’est merveilleux, c’est l’histoire. Nous arrivons d’Australie et c’est très impressionnant.
  • Nicolas (passager à bord du Chevalier Arlequin) : c’est une des grandes raisons pour montrer aux enfants qui adorent l’émission qu’il y a au Fort Boyard évidemment.
  • Damien Courcaud (Directeur-Général Inter-Iles) : au départ, on n’y allait même pas. On faisait les lignes directes La Rochelle-Boyardville, La Rochelle - l’île d’Aix à la pointe Sainte-Catherine...
  • France Poitou-Charentes : vous ne vous arrêtiez même pas ?
  • Damien Courcaud : on ne passait pas par le Fort Boyard. Puis progressivement nos routes maritimes ont changé, on a fait le tour du Boyard, on a fait des commentaires pour le Fort Boyard, on a pu promouvoir ce qui est aujourd’hui l’emblème de la Charente-Maritime.

Les départs en bateau se font d’un peu partout (La Rochelle, l’île de Ré, Rochefort, La Tremblade ou l’île d’Oléron) où tous pointent leur étreinte vers le même objectif : le Fort Boyard bien sûr, et l’île d’Aix, juste à côté.

Sur la petite île de 250 habitants, jusqu’à 8 000 personnes débarquent chaque jour en haute saison.

  • Jean-Claude et Sidonie Haulbert (en escale sur l’île d’Aix) : plus que plu, je ne pensais pas qu’il existait encore, avec toute la pollution qu’on connaît ailleurs, des endroits pareils. Même les gens qui viennent passer la journée, il y a quand même une impression d’évasion.

140 000 € de taxes passagères directement dans la poche de la commune. Ici 90 % d’économie insulaire tournent grâce aux croisières. 200 emplois en dépendent directement et là encore depuis le jeu télévisé, beaucoup de choses ont changé.

  • Alain Brunet (Maire de l’île d’Aix) : ça a vraiment été un cap sur lequel là l’île a gagné en quelques années à peu près 100 000 visiteurs par an. Depuis une dizaine d’années maintenant, l’île accueille à peu près 300 000 visiteurs et ensuite souvent c’est quand même la météo qui va en décider, et quelque part c’est bien ainsi.

L’économie locale de la Charente-Maritime dépend directement du tourisme et par conséquent des promenades en mer. Aujourd’hui une vingtaine de compagnies maritimes se partagent le gâteau sur tout le département, un chiffre d’affaires estimé à 5 millions d’euros par an.

À Boyardville sur l’île d’Oléron, René a été l’un des premiers à balader des gens en mer, à bord de sa Marcelle.

  • René Brassens (propriétaire de La Marcelle) : au départ moi j’ai des amis qui faisaient des balades en mer dans les années 80, on pouvait entrer dans le Fort ça intéressait personne. C’est là qu’on voit tout le pouvoir de la télévision. C’est qu’à partir du moment où il y a eu cette notoriété tous les gens voulaient faire des balades. J’ai plusieurs copains après qui me voyant se sont installés.
  • France 3 Poitou-Charentes : les gens qui viennent à bord de La Marcelle, qu’est-ce qu’ils disent ?
  • René Brassens : ils disent que c’est formidable (rires). Messieurs-dames, vous confirmez ? (rires)
  • Marie-Ange Raimbault (embarquée sur La Marcelle) : on l’a fait il y a 20 ans, mais avec un bateau traditionnel (type Inter-Iles), mais là franchement c’est vraiment super.
  • René Brassens : c’est vrai qu’au départ, quand les premiers se sont installés, je me suis un peu inquiété parce que j’ai dit bon je me suis dit est-ce qu’il va y avoir un volume suffisant et puis en fin de compte non, car tous les gens qui passent à Boyardville veulent voir Fort Boyard.

À Boyardville, le port d’attache de René de La Marcelle, beaucoup d’autres navires proposent des tours vers le Fort Boyard et l’île d’Aix, huit compagnies au total. Ça fait du monde. Et si sur l’eau tout se passe bien, à terre au niveau des billetteries, c’est une autre histoire. C’est même parfois la guerre des prix.

  • Élodie Videau (vendeuse pour Discovery) : les gens se sentent un peu agressés quand même. Certains clients peuvent dire qu’ils se sentent agressés parce qu’ils vont passer à une cabane, tout de suite un flyer, une autre cabane, un autre flyer et ainsi de suite. Et on est quand même huit !

Il faut dire que dans le village on vend du Fort Boyard à toutes les sauces, c’est ce qui plaît ici. Du coup, tout le monde, les commerçants les premiers vivent au rythme des marées.

  • Isabelle Hemery (commerçante à Boyardville) : dès qu’Inter Iles commence à fonctionner, nous on a tout de suite des clients qui arrivent à l’arrivée des bateaux. Après les petits bateaux, les voiliers ou les petites ballades en mer, c’est vrai qu’après les gens ils ont envie de manger ou avant. Pour nous c’est vraiment un appel de clientèle énorme.

En mer, il ne suffit pas d’être que compétitif au niveau des prix. Pour embarquer du monde et convaincre le chaland, il y a une autre formule magique : offrir la prestation qui peut faire la différence.

  • Valérie (embarquée sur La Morgane) : génial ! Magnifique ! C’est super ! C’est la première fois, et c’est juste un pur bonheur.
  • Simon Trinquier (Président de l’association « Les Armateurs à la Voile Boyardville ») : c’est quelque chose qui est très recherché, parce que là c’est une heure où si on regarde autour de nous il y a très peu de grands bateaux qui viennent de loin comme on est juste à côté. C’est là aussi ou le vent tombe, c’est calme. C’est un moment de détente les sorties coucher de soleil. C’est super sympa, très convivial.

Ah ! Le Fort Boyard, une vraie mine d’or, mais jusqu’à quand ? L’émission a commencé il y a 28 ans, et ne sera peut-être pas éternelle. Alors en coulisses, les responsables du tourisme de la Charente-Maritime, pensent déjà à l’après.

  • Stéphane Villain (président Charente-Maritime Tourisme) : c’est vrai qu’il faut déjà anticiper. Est-ce qu’il va être visitable ? Peut-être ! Est-ce qu’on pourra y faire des jeux ? Peut-être ! Autant de questions qu’il va falloir se poser.

Au total une quarantaine de navires cabotent entre les îles et autour du Fort. Le business des promenades en mer pèse cinq millions d’euros dans l’économie touristique de la Charente-Maritime. Et même si l’émission Fort Boyard pourrait disparaître des écrans, il y aura toujours du monde pour admirer le vieux vaisseau de pierre à la belle saison, et pourquoi pas un jour le visiter le temps d’une marée.


Vidéo et présentation : © 2019 - France 3 Poitou-Charentes

Transcription : www.fortboyard.net

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